[News : Apps]Opera Mini : Approuver
Le navigateur mobile d’Opera Software est disponible gratuitement sur l’App Store d’Apple depuis hier. La pomme n’a donc pas fait sa forte tête.
20 jours, 8 heures et 31 minutes. Tel est le délai nécessaire à l’approbation d’Opera Mini sur l’App Store, selon le compteur mis en place par Opera Software pour l’occasion.
Le navigateur mobile, qui compte déjà 50 millions d’utilisateurs sur smartphones, est enfin disponible pour l’iPhone, l’iPod touch et l’iPad.
Une incursion qui n’était pas gagnée d’avance tant l’on connaît le protectionnisme d’Apple dans ce domaine. Ce qui a pu jouer en faveur d’Opera Mini est le fait que l’essentiel de travail de rendu et de compression des pages s’effectue en amont depuis les serveurs d’Opera.
Le navigateur n’est donc pas une application cliente à part entière dont le fonctionnement contreviendrait aux conditions d’Apple. « Nous pensons que l’intérêt d’Opera pour les utilisateurs fera la différence, Apple ne peut rester indifférant à la demande du marché. Et si Opera n’est pas validé, le marché fera pression, cela ne fera pas le jeu d’Apple. En Russie par exemple, où Opera est très puissant, les consommateurs n’achètent pas d’iPhone parce qu’Opera est absent », nous expliquait il y a peu Charles McCathieNevile, responsable des standards pour l’éditeur norvégien.
Ces conditions draconiennes inquiètent particulièrement les éditeurs de navigateurs Web qui aimeraient bien se faire une place dans l’iPhone. Rappelons que la firme de Steve Jobs a assoupli ses positions puisqu’on trouve désormais sur l’App Store des navigateurs alternatifs, accusés auparavant de « dupliquer » des fonctionnalités déjà présentes dans l’iPhone.
Reste que Mozilla ne développera pas de version iPhone de Firefox à cause de ces contraintes. « A ce jour, nous considérons que la porte est fermée de leur côté. Il est impossible pour nous d’accepter la possibilité d’être banni de l’App Store sans raison et d’obtenir pour tout dédommagement 50 dollars. Ce cadre n’est pas équilibré, ce n’est pas possible d’y entrer lorsqu’on investit dans le portage ou le développement d’une application », lançait il y a quelques semaines Tristan Nitot, VP Europe de la Fondation.
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